- embarcadère
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embarcadèren. m. Môle, jetée, appontement aménagé pour l'embarquement ou le débarquement des passagers ou des marchandises. Syn. débarcadère.⇒EMBARCADÈRE, subst. masc.A.— Jetée raccordée au quai d'un port ou aménagée sur le rivage d'un fleuve et destinée à l'embarquement (et au débarquement) des passagers et des marchandises. Les sacs de cordages, employés généralement pour absorber les chocs le long des embarcadères (P. ROUSSET, Trav. pts matér., 1928, p. 58). Cf. aussi appontement ex. 1 :• Quel est l'usage de ces magasins, demanda M. Herman, de ces grues et de ces longues jetées que je vois sur la droite et sur la gauche du fleuve?— Ce sont des embarcadères (landings) où viennent aboutir les grandes routes de l'intérieur du pays.CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute-Pensylvanie, t. 1, 1801, p. 240.— P. métaph. Tout spectacle m'offre un embarcadère par où je m'obstine à prendre le large afin de découvrir du neuf (COCTEAU, Poés. crit. II, 1960, p. 16).Rem. ,,On dit indifféremment embarcadère ou débarcadère`` (QUILLET 1965).B.— P. anal., vx. Partie d'une gare de chemin de fer, quai où embarquent (et débarquent) voyageurs et marchandises; p. ext., gare de chemin de fer. Devant l'embarcadère, le chef de gare l'attendait (...) L'express de Paris-Marseille n'était pas encore arrivé (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 47). Il a fallu que les villes installent les gares sur leur territoire (...). Ces gares, — on disait les embarcadères, — devaient être le plus près possible du centre (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 267).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1689 « emplacement aménagé dans un port pour permettre l'embarquement et le débarquement des voyageurs et des marchandises » (RAVENEAU, Journal du voyage fait à la mer du Sud, p. 127 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 310). Empr. à l'esp. embarcadero « id. », attesté dep. 1604 (I. Palet ds GILI), dér. de embarcar (embarquer). Fréq. abs. littér. :67.
embarcadère [ɑ̃baʀkadɛʀ] n. m.❖1 Lieu spécialement aménagé dans un port, sur une rivière pour permettre l'embarquement et le débarquement des voyageurs et des marchandises. ⇒ Appontement, 2. cale, débarcadère, digue, gare (maritime), jetée, môle, ponton, quai.1 Près de la fosse, il y avait un embarcadère, des bateaux amarrés que les berlines des passerelles emplissaient directement.Zola, Germinal, t. I, p. 77.2 (V. 1845). Vx. Gare (de chemin de fer). — REM. Ce sens a disparu dès la fin du XIXe s. Embarcadère se dit encore parfois du quai d'embarquement (et de débarquement) des voyageurs ou des marchandises dans une gare. ⇒ Débarcadère; quai.1.1 Toute une famille arrivait pour se livrer aux douceurs d'un voyage en chemin de fer. Arrivée à l'embarcadère, cette famille si unie commençait par se perdre.Charles Paul de Kock, la Grande Ville, t. I, p. 189 (éd. 1842).2 Au contraire, embarcadère paraissait bien approprié à l'endroit où on allait prendre le train, il a cédé à gare, qui désignait l'endroit où se garaient les trains.F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 76.❖CONTR. Débarcadère.
Encyclopédie Universelle. 2012.